
Vacances en famille : les clés pour (enfin) recharger ses batteries
L’été est là, avec cette envie de lever le pied. De ralentir, enfin. Mais quand on est maman, la promesse du repos se heurte vite à la réalité : les valises à préparer, les repas à penser, les journées à animer. On part… mais on continue souvent de tout porter.
Caroline est maman de trois garçons, enseignante spécialisée, coach familiale, et la créatrice du “Mur d’organisation” chez @izie_family. Elle accompagne les familles — et en particulier les mères — à alléger leur charge mentale, à mieux s’organiser au quotidien sans culpabilité, et à retrouver du temps pour elles. Avec elle, pas de grands discours déconnectés : juste des pistes qui font vraiment du bien, des mots qui touchent juste, et une profonde compréhension de ce que vivent les femmes aujourd’hui.
Dans cette conversation, elle nous aide à comprendre pourquoi on ne parvient pas toujours à se reposer, même loin du bureau. Et surtout, elle nous partage ses conseils pour que les vacances soient peut-être imparfaites… mais vraiment ressourçantes.
« Vacances » ne rime pas toujours avec « repos »
On imagine souvent qu’il suffit de poser ses valises ailleurs pour se sentir reposée. Mais comme le dit Caroline : « Tu changes de lieu, mais tu emmènes avec toi la charge mentale, l’organisation, les attentes des autres. »
Et c’est bien ça, le piège : penser que le décor suffit à tout apaiser. Caroline poursuit : « Le repos, ce n’est pas ‘ne rien faire’ — c’est quand ton cerveau peut enfin poser son sac. » Et pour ça, il faut plus que du sable chaud et un parasol.
Le mental reste en alerte… même sous les cocotiers
Ce qui fatigue, ce n’est pas tant l’action que la vigilance constante. Caroline l’explique très bien : « Ton cerveau ne fait pas la différence entre une urgence vitale… et une urgence logistique. »
Organiser, gérer, anticiper, répondre aux “mamannnn ?” : tout ça maintient notre système nerveux en tension. « Tu es là physiquement, mais ton cerveau est en mode survie », souligne-t-elle. Le vrai repos, celui qui nous restaure, arrive quand on arrête de penser pour tout le monde, tout le temps.
Changer de lieu ne suffit pas : il faut changer de rythme
Caroline est claire : « Si tu gardes les mêmes habitudes de gestion, tu fais juste du multitâche en maillot de bain. »
Le mythe de la mère détendue en vacances est souvent entretenu par une pression insidieuse : celle de devoir en profiter, d’être présente, joyeuse, reposée… tout en continuant à assurer. « Tu te mets la pression pour réussir ces vacances. Et quand tu n’y arrives pas, tu culpabilises », résume Caroline.
Pour que les vacances reposent vraiment, il faut assumer que ce ne sera pas parfait, ralentir, poser ses limites et oser demander de l’aide.
L’ennui, ce grand mal-aimé… pourtant essentiel
« L’ennui est utile. Il est même vital », affirme Caroline. Mais dans nos imaginaires de bonne mère, l’ennui fait peur. On croit qu’il faut occuper, animer, faire. « Si on ne fait rien… on se sent presque coupable. »
Pourtant, l’ennui permet au cerveau de souffler. Pour les enfants, c’est une porte vers la créativité. « Chez nous, on annonce : ‘Tu as le droit de t’ennuyer. C’est même une chance.’ » Et si, cet été, on laissait du vide ? Vraiment. Juste pour voir ce qui en surgit.
Des vacances imparfaites, mais apaisantes
Pas besoin de réinventer la roue. Caroline conseille de commencer par alléger ses standards. « Tu ne fais pas un concours Instagram de la meilleure maman en vacances. »
Planifier, oui, mais pour se soulager. Une journée off, un temps calme quotidien, une micro-structure qui soutient plutôt qu’elle n’épuise. Et surtout : écrire ce que VOUS voulez vivre. « Un café seule ? Une baignade sans enfant sur le dos ? Note-le. Assume-le. Et dis-le. » Parce qu’un break, un vrai, ça commence par s’écouter soi.
Les pistes concrêtes de Caroline
Alléger ses standards
Pas besoin d’activités quotidiennes ni de repas parfaits. Pas besoin d’être zen à chaque minute. Il suffit que tout le monde soit à peu près détendu. C’est déjà une victoire.
Planifier sans se surcharger
Deux temps forts par semaine, une journée “off” sans attente, et un temps calme quotidien. Chacun dans son coin. Sans écran. Sans bruit. Même les grands. Surtout les grands.
Exprimer ses propres besoins
Un café seule, une baignade sans petite voix dans l’oreille, un moment sans parler. Écrivez ce que vous attendez de vos vacances. Assumez-le. Dites-le.
Déléguer, pour de vrai
Pas un “tu peux m’aider ?” flou. Mais un vrai “tu prends ça, moi je fais ça”. Parce que sinon… vous finissez souvent par tout faire.
Laisser du vide dans le programme
Du vrai vide.
C’est dans ces moments-là que naissent les surprises, les fous rires, ou tout simplement… le silence.
Un immense merci à Caroline pour ses mots qui résonnent fort, et pour sa manière si juste de remettre un peu d’air dans nos quotidiens trop chargés.Si ses conseils vous parlent, vous pouvez la retrouver sur Instagram @izie_family, où elle partage chaque jour ses outils concrets, ses réflexions (et un brin d’humour).Et pour aller plus loin, sa formation Créer son Mur d’Organisation est une vraie pépite pour alléger la charge mentale à la maison, et enfin retrouver du temps pour soi — même quand on est maman.

